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Bonne fête à nos grands mèresBonne fête à nos grands mères
Aujourd’hui c’est la fête des grands mères.
Fête marketing inventée depuis peu comme si on avait besoin de cela pour penser à sa grand mère ?
Sur mes deux grands mères j’ai la chance d’en avoir encore une et il vrai que je n’attends pas ce dimanche pour l’appeler ou aller la voir.
Mais bon je profite quand même de cette journée pour une pensée encore plus spéciale que d’habitude pour Julienne ainsi que pour ma grand mère Suzanne décédée depuis 20 ans.
Bonne fête Mamie
Julienne Charlet
Suzanne Beau
L’histoire du Parfum : les matières premières d’origine végétaleL’histoire du Parfum : les matières premières d’origine végétale
Les matières premières d’origine végétale entrant dans la composition des parfums proviennent de toutes les régions du monde où elles sont sélectionnées pour leur qualité et leur originalité.
Les fleurs sont aujourd’hui les composants les plus connus du grand public. Selon leur variété, on utilise plutôt les pétales, les bourgeons, les boutons, les racines (iris), les feuilles (géranium, violette) ou les tiges.
Issues de cultures du monde entier, certaines fleurs sont encore cueillies dans des champs de la région grassoise et utilisées par l’industrie locale de la parfumerie.
Ce sont principalement :
- la rose, et surtout la célèbre rosa centifolia ou rose de mai, est exclusivement cueillie à l’aube, au moment où elle développe le plus fortement son parfum. Cultivée à Grasse, la plus belle rose utilisée en parfumerie s’épanouit également en Turquie, en Bulgarie et au Maroc,
- le jasmin, la fleur blanche la plus utilisée en parfumerie, a fait la renommée de Grasse et provient également d’Espagne, d’Afrique du Nord et d’Inde,
- la tubéreuse, originaire du Mexique est introduite à Grasse dans le courant du 17ème siècle. Elle est très présente en Inde,
- la fleur d’oranger, fleur de la virginité, est cultivée en Provence, en Italie et en Égypte. Sa distillation donne naissance à une essence recherchée, le néroli, et l’eau obtenue lors de ce traitement n’est autre que la fameuse eau de fleur d’oranger,
- la lavande, dont les champs couvrent les plateaux de Haute Provence, est de nos jours davantage utilisée pour les parfums masculins,
- le mimosa, si caractéristique des environs de Grasse à la fin de l’hiver, est une fleur sans pétales, les petites boules jaunes étant composées d’étamines,
- l’ylang-ylang est la fleur de la volupté. Elle provient d’arbres noueux typique des paysages du pourtour de l’Océan Indien : archipel des Comores, îles Maurice, de La Réunion et de Madagascar…
Les herbes aromatiques sont tout autant utilisées en parfumerie qu’en art culinaire. Thym, romarin, menthe et basilic… sont cultivés principalement sur le pourtour méditerranéen (France, Espagne, Egypte, Tunisie, Maroc), mais également en Inde et à Madagascar.
Les fruits et leurs zestes apportent une note de fraîcheur (agrumes) ou une touche exotique : Le citron, la bergamote, l’orange, la mandarine, le pamplemousse, la vanille.
Les épices et les graines appartiennent aussi à ce registre de matières premières partagées avec la gastronomie : la fève tonka, la coriandre, la badiane, le cumin, l’ambrette, la cardamome, le clou de girofle, le fenugrec, la noix muscade, le poivre.
Les racines constituent des matières premières recherchées : le vétiver, l’iris, le gingembre,
Les feuilles sont parfois plus utiles en parfumerie que les fleurs : le patchouli, le petit grain, le géranium, la violette, le myrte,
Les bois, les écorces et les mousses complètent cette panoplie de matières végétales : le santal, le cèdre, l’écorce de cannelle, l’écorce de bouleau, le bois de gaïac, la mousse de chêne.
Il en est de même avec les résines et les gommes, toutes deux émanant d’exsudations de plantes : le galbanum, le benjoin, l’opoponax, la myrrhe, le labdanum, le baume de Tolu, l’encens…
Informations élégamment mises à disposition par Fragonard, artisan parfumeur à Grasse
L’histoire du Parfum : de l’Antiquité au Moyen-AgeL’histoire du Parfum : de l’Antiquité au Moyen-Age
Informations élégamment mises à disposition par Fragonard, artisan parfumeur à Grasse
Une « industrie » aussi vieille que l’humanité
Si le mot parfum vient du latin per fumum (par la fumée), c’est que, bien avant la mise en œuvre des techniques de parfumerie modernes, les premiers parfums sont obtenus en brûlant du bois, des résines ou des mélanges plus complexes. L’homme a toujours été exposé à des odeurs et, même si l’étymologie ne constitue pas une preuve en soi, on peut supposer que ses premières découvertes sur sa capacité à en générer de nouvelles se sont faites autour du feu en y jetant des herbes, des feuilles, des branches de telle ou telle espèce végétale.
L’usage du parfum est donc contemporain de la création des premières villes et est alors essentiellement à but religieux, pour communiquer avec les dieux ou permettre aux morts de rejoindre le monde de l’au-delà, ceci notamment chez les Égyptiens.
L’Égypte : centre antique du parfum
De toutes les grandes civilisations de l’Antiquité, l’Égypte est celle qui marque le plus l’histoire du parfum. Même lorsque son influence politique et économique devient minime, vers la fin de l’empire romain, Alexandrie joue encore un rôle déterminant dans l’industrie du parfum avec ses corporations de parfumeurs et d’alchimistes renommés.
Il serait sans doute péremptoire d’affirmer que l’importance des parfums dans les rites religieux et funéraires constitue la seule raison de l’attrait porté par la société égyptienne aux produits parfumés, mais il est certain que cet usage « mystique » constitue un point essentiel.
Le rite funéraire de l’embaumement nécessite des quantités importantes de myrrhe, de divers onguents et d’huiles parfumées. Cette pratique post mortem, tout comme les offrandes et les respirations de parfums, illustre la volonté de ces hommes de se rapprocher de l’univers des dieux en échappant au pourrissement fatal de leur enveloppe charnelle. Certains de ces onguents sont également appliqués par les prêtres sur les statues des divinités.
La plupart de ces parfums et encens sont alors produits à partir de fleurs (notamment le lotus bleu, la marjolaine ou l’iris) ou de résines comme celles du pistachier (térébenthine), du balsamier (myrrhe), de l’aliboufier (benjoin) ou du ciste (ladanum).
Toutefois, les Égyptiens ne limitent jamais l’usage du parfum à des fins exclusivement religieuses. Si certains parfums sont effectivement réservés aux rites sacrés, d’autres sont utilisés dans le cadre de la vie quotidienne pour guérir, pour séduire, mais aussi pour améliorer le cadre de vie domestique en vivant comme les dieux dans une ambiance parfumée.
Nécessaires aux rites religieux et appréciés pour leurs vertus médicales, les parfums sont également abondamment utilisés par les Égyptiens comme outil de séduction tant masculin que féminin.
La Grèce : les débuts de l’hygiène et le culte du corps
Comme dans bien d’autres domaines, l’Égypte et l’Orient transmettent la science des parfums aux Grecs, les Crétois et les Phéniciens servant d’intermédiaires grâce à l’importance de leurs relations maritimes. Puis les Grecs importent d’Orient et d’Afrique les matières premières nécessaires grâce à leurs comptoirs répandus sur tout le pourtour méditerranéen, pour finalement devenir experts dans l’élaboration des produits parfumés.
Le caractère d’abord sacré du parfum demeure et la littérature de la Grèce antique offre même une mythologie du parfum expliquant la naissance de telle ou telle fragrance à l’occasion de luttes entre dieux.
Toutefois, l’intérêt des Grecs pour le parfum s’oriente également vers l’utilisation de ses vertus à d’autres fins : la médecine et l’hygiène corporelle. Ce phénomène est évidemment à rapprocher du culte du corps, tant masculin que féminin, qui se développe à l’âge classique.
Le Moyen-Age et les influences barbares
Romanité contre barbares : le choc des odeurs
L’adoption du christianisme comme religion officielle fait reculer l’usage profane du parfum dans l’empire romain et, quand l’Empire s’effondre sous le coup des invasions barbares, les orgies de parfum ne sont déjà plus qu’un souvenir. Pendant un certain temps, l’influence des coutumes barbares conduit à un recul de l’usage des produits parfumés. Il se limite alors à l’utilisation de plantes aromatiques cultivées dans des jardins fermés sur le modèle de ceux mis en place par Charlemagne dans ses palais et abbayes.
Mais, contrairement à une idée répandue, l’hygiène demeure une préoccupation importante de l’époque. Apparaissent alors les pomanders, boules remplies de produits parfumés dont les exhalaisons s’évadent par les perforations ménagées sur la surface.
Toutefois, de nombreuses fragrances sont oubliées dans ces temps de repli sur soi et ne sont redécouvertes qu’à l’occasion de la réouverture des routes commerciales romaines pour les croisades ou de l’accès à de nouvelles civilisations lors des grands voyages de Marco Polo ou de la République de Venise. Venise devient ainsi pour un temps le cœur du commerce de parfum.